Cette ascension du pic est plus longue que par les Monts d'Olmes, mais incomparablement plus variée et gratifiante dès le début de la sortie. La vue est grandiose dès qu'on atteint le petit col de l'ancienne carrière de la Porteille. Et même si le dénivelé est légèrement plus important, il est réparti plus régulièrement de sorte qu'on trouve toujours un moment pour souffler. Cet itinéraire est bien balisé en jaune et ne présente aucune difficulté en été par temps sec.
Fiche mise en ligne en juillet 2012.Actualisée le 5 août 2013
I - Fiche technique
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Cartes IGN Top25 2147ET Foix, et 2148ET Ax-les-Thermes
Télécharger le croquis panoramique avec les azimuts et les distances.
Accès voiture
De Lavelanet vers Foix tourner à gauche vers Villeneuve d'Olmes. A Montferrier, prendre la route à gauche vers Montségur puis prendre à droite la route de la station des Monts d'Olmes. Environ 3km après le hameau du Ramié, dans une ligne droite prendre à gauche la piste forestière "Route de la mine". Elle mène à un parking en contrebas du lac de Moulzoune à 1350 m d'altitude. Attention au retour, on se trompe facilement de piste : il faut prendre à gauche en sortant du parking et par rapport au panneau, direction NO.
Itinéraire
0h00 alt 1350. Du parking prendre la piste balisée en jaune qui monte dans la forêt de hêtres direction SO. Elle longe le lac de Moulzoune puis l'ancienne mine de Fangas. Une plate-forme avec d'anciens équipements offre une très belle vue vers le Nord. Le sentier sort de la forêt en quelques larges lacets et, juste après la "cabane du vacher", arrive au col de la Porteille (ancienne carrière) que l'on atteint en 1heure.
1h000 alt 1660 col de la Porteille. On marche sur des croupes herbeuses souvent en crête, sans aucune difficulté. La vue est déjà magnifique vers la plaine, on voit très bien le lac de Montbel. Vers 1800 m on peut voir une cabane sur la gauche (photo). On franchit une clôture électrique.
01h30. 1850m. On arrive à la bifurcation du chemin à gauche où prend le sentier vers l'Etang des Truites (coordonnées UTM 31T 400211. 4743954) ; un panneau indiquait en juillet 2012 "Lac des Druides"... voir la photo ci-dessous (1) . On laisse ce sentier à gauche et on continue tout droit toujours en montant, vers le Pic. La direction générale est toujours S SO. On atteint rapidement un col au pied du massif du Pic, d'où l'on découvre la vue au-delà, on voit nettement le Vallier. Le chemin prend ensuite nettement la direction S.
02h00. 1900m. Après un replat, le chemin aborde un petit bois de pins à crochets où la pente est plus forte. On sort du paysage d'estive pour entrer dans la portion "montagne" proprement dite. Des balises orange se mêlent aux balises jaunes. On souffle sur un second replat qui conduit sur la croupe-arête caillouteuse dominant l'Etang des Truites.
03h00. 2100m. On monte très fort sur l'arête caillouteuse, on voit l'Etang du Diable en contrebas sur la gauche. Le chemin est toujours bien balisé en jaune. C'est ensuite une traversée en légère montée sur le flanc Nord où on rencontre une barre rocheuse facile à franchir en mettant les mains une ou deux fois (cette barre peut être évitée en passant sur une trace quelques mètres au-dessus, anciennes balises bleues). L'ascension sommitale dans les cailloux parfois instables ne pose aucun problème par temps sec.
03h50. 2340 m. Sommet du Pic de Saint Barthélemy. La vue s'étend au Nord jusqu'à Foix et Pamiers, et par temps très clair, au-delà les massifs de la Haute-Ariège, on peut distinguer à l'Ouest le glacier de la Maladetta (azimut 250).
Remarques
Il y a une source-fontaine assez abondante à l'ancienne carrière de Fangas, facile à trouver en faisant un petit détour. Mais elle est beaucoup trop près du parking pour être vraiment intéressante, on peut s'y rafraîchir à la descente. Il faut donc emporter l'eau pour la totalité de l'itinéraire.
Le téléphone portable ne passe pas partout.
Dénivelés, temps de marche, difficulté
Dénivelé 1000 m environ. Il faut compter 6h30 à 7h de marche sans les arrêts.
Confort et difficulté. Tout est sur sentier balisé.Très facile et facile jusqu'au replat au-dessus du bois de pins. Difficile et inconfortable ensuite.
Cotation FFR
- Effort : indice 118 (niveau 5)
- Technicité : niveau 3 pour la partie sommitale
- Risque : niveau 3 pour la partie sommitale
1 - Attention, ce panneau a disparu quelques jours après la mise en ligne de cet article.
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II - Historique des sorties
1 - 18 juillet 2012 avec Alain et Denis.
Je fais cette sortie pour la première fois le 18 juillet 2012 grâce à Denis, mon voisin, qui souhaite nous montrer cet itinéraire dont je connaissais l'existence mais dans lequel je n'avais jamais osé me lancer. C'est une grande première pour Alain qui n'est jamais monté sur le St Barthélemy alors qu'il a fait l'ascension du Montcalm... Alain se méfie d'un genou douloureux, mais monte très facilement ; il prend des précautions à la descente.
Partis du parking à 7h00, nous faisons l'ascension très tranquillement en un peu moins de 4 h et Denis nous offre le pastis en haut du pic, après avoir collecté de la neige sur un névé. Du pastis avec des glaçons neigeux c'est vraiment la classe ! C'est une journée superbe sans nuage.
Nous faisons la pause-déjeuner à la descente dans le petit bosquet de pins à crochets qui nous offre de l'ombre. Il faut environ 3h pour descendre sans se presser et en appréciant la vue de tous côtés.
2 - Dimanche 4 août 2013 avec les randonneurs de Mirepoix (Les Randos de l'Aubo) sous la conduite de François.
Nous partons de Moulzoune à 8h00, il fait frais, un peu brumeux. Le rythme de départ est un peu rapide pour moi, mais les courts arrêts pour reprendre haleine, sac sur le dos, sont fréquents : j'en profite, au redémarrage, pour me placer en tête de groupe et je me laisse glisser en queue petit à petit, et ainsi de suite...
Première halte grignotage où on pose les sacs : sur la croupe au-dessus de la cabane du vacher. Il y a un petit cairn fleuri en mémoire d'une personne dont les cendres ont été dispersées à cet endroit. Le groupe s'y recueille, il s'agissait d'une amie.
Les névés sont nombreux cette année, dus à un printemps et à un début d'été très froids et humides.
10h30, replat après le petit bois de pins. Halte d'environ 1/4 d'heure avec grignotage. Nous passons au-dessus de la mer de nuages, c'est très beau, il y a encore quelques rhododendrons fleuris. On sort du paysage d'estive pour aborder la montagne caillouteuse et les pentes de gispet.
La montée ensuite est très rude et surtout plus agaçante, avec des cailloux instables et des marches inégales, le sentier devient à la fois "difficile" et "inconfortable" : c'est là que je récupère un rythme d'ascension qui me place cette fois dans la bonne moyenne du groupe - à part 4 personnes qui se détachent en tête quelles que soient les conditions. Les personnes qui allaient plus vite que moi en montée sur sentier forestier ou d'estive ralentissent. Je me rends compte que mon niveau technique est plus qu'honorable au franchissement de la petite barre rocheuse lors de la traversée en courbe de niveau. Deux randonneurs du groupe assurent le passage. Ce serait une autre histoire par temps humide, évidemment.
Après avoir traversé quelques petits névés nichés dans les cailloux sans aucun danger, nous arrivons au pic à 11h45 (en comptant les arrêts). Trois vautours tournent dans le secteur et s'approchent... c'est impressionnant. Un groupe de 4 courageux décide de descendre au Trou de l'Ours et de faire l'ascension du pic Soularac... 300 m de dénivelé supplémentaire quand même ! Ils ne conservent qu'un sac, nous les attendons en les observant à la jumelle et en déjeunant. Il leur faut une heure pour aller, redesendre et remonter au St Barthélemy. François, qui les accompagne, les empêche de déjeuner trop subsantiellement à leur retour : il faut attendre après un gros effort, ne pas mobiliser la circulation du sang pour la digestion, et leur déjeuner se fera donc un peu plus tard dans la descente. C'est un très bon conseil, quoique un peu frustrant. Nous découvrons en descendant qu'on peut éviter le franchissement de la petite barre rocheuse : il y a une trace qui passe quelques mètres au-dessus, avec d'anciennes balises bleues presque effacées.
A la descente, les as de la montée forestière et d'estive sont, pour la plupart, moins alertes - chaussée plus lourdement, mon pied est plus sûr, alors que certains doivent assurer chaque pas dans les gros cailloux qui se détachent parfois, les touffes de gispet, les racines de rhododendrons et les petites pierres traîtresses qui roulent sous la semelle. Ma (trop) belle assurance ne m'empêche pas de me tordre la cheville gauche bien plus bas sur un passage plat ultra facile, dans une ornière herbeuse, juste avant d'arriver à la cabane du vacher... je bénis encore une fois mes chaussures légèrement suréquipées qui m'évitent l'entorse, ce ne sera même pas une légère foulure.. Moralité : il faut rester très vigilant en fin de descente lorsqu'on voit que "c'est facile, on est presque en bas" et ne pas hésiter à resserrer le laçage en haut de la chaussure pendant la descente. Mamie, tu sais ça depuis longtemps, mais tu veux quand même gambader dans les descentes...
Nous atteignons les voitures à 17h00.
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Photos de juillet 2012
De toute façon, vu sa disposition, il n'aurait pas résisté à la première neige.
L'Etang des Truites
La pente sommitale avec les rhododendrons
Au sommet, le pastis est prêt !
La descente avec vue vers la plaine au N-E
Au retour, on aperçoit le lac de Moulzoune
Photos du 4 août 2013
Les névés sont plus nombreux et plus bas cette année
François au-dessus de la mer de nuages
Un peu plus haut la brume se dissipe
Vue sur les massifs de la Haute-Ariège
Du haut du St Barthélemy, le Trou de l'Ours et le pic Soularac
Séance d'aération des pieds au sommet du St Barthélemy
Voir les photos des jonquilles prises le 3 mai 2015 dans cet article